La filiale logistique de la SNCF Geodis compte acquérir l’États-Unien Need It Now Delivers. Elle se renforce ainsi dans la logistique contractuelle et le dernier kilomètre outre-Atlantique. Une opération permise entre autres par sa forte croissance au premier trimestre avec un CA de 1,9 Md€ en hausse de 34%. (Photo Geodis)
Geodis poursuit son développement aux États-Unis avec une opération d’envergure. Il s’empare de l’entreprise de transport routier sur le dernier kilomètre et en e-commerce Need It Now Delivers. Si le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, la société convoitée par la filiale logistique et fret de la SNCF devrait réaliser un CA de 750 M$ en 2022 (736 M€ au cours actuel).
Le groupe français d’envergure internationale s’intéresse particulièrement au maillage du territoire couvert par Need It Now Delivers. Celui-ci dispose en effet d’un réseau de fret routier de plus de 65 sites et 300 points de distribution en particulier à l’est du pays. Il y propose des activités de messagerie, de livraison du dernier kilomètre et de logistique contractuelle multicanale.
Développer la logistique contractuelle
Dans le communiqué de Geodis, Marie-Christine Lombard, présidente du directoire évoque « un réseau de fret global et intégré, allant du transport international à la livraison du dernier kilomètre ». La filiale de la SNCF veut ainsi poursuivre le développement de ses services de logistique contractuelle (contrats de longue durée incluant des prestations depuis la prise en charge des produits jusqu’à la livraison chez le client final).
Aux États-Unis, le Français compte déjà près de 12 000 employés sur un total de 44 000 et 135 entrepôts d’une surface totale de 4 millions de m2. « Une fois la transaction réalisée, Geodis emploiera environ 15 000 personnes aux États-Unis, sur plus de 200 sites et plus de 17 000 sur le continent américain, précise le communiqué. Le chiffre d’affaires combiné de GÉODIS et de Need It Now Delivers aux États-Unis se serait élevé à 3,7 milliards de dollars pour l’année 2021. » Le Français espère une validation de l’acquisition par les autorités de la concurrence en fin d’année 2022.
Emmanuelle Delsol