Le transport maritime cherche comme le transport routier à réduire son empreinte carbone. Pour ce faire, Shell et la CMA CGM viennent de tester l’avitaillement partiel en bio-GNL d’un porte-conteneur à double motorisation. Les deux géants vont ainsi mettre à l’épreuve l’évolutivité, la durabilité et la conformité technique du bio-carburant. (Photo CMA CGM)

Shell et CMA CGM ont réalisé un des premiers essais d’approvisionnement d’un porte-conteneur en Bio-GNL à l’occasion d’une escale dans le port de Rotterdam (Pays-Bas). Le navire Aurora d’une capacité de 1400 EVP (équivalents 20 pieds) propulsé au GNL a reçu 219 tonnes de carburant dont 10% de Bio-GNL (20 tonnes). L’opération a été réalisée de barge à navire alors que l’Aurora conduisait simultanément ses opérations habituelles de chargement et déchargement.

Produit à partir de déchets alimentaires agricoles et industriels, le bio-GNL est issu du biogaz lui-même constitué de méthane et de CO2. Selon les deux partenaires, celui mis au point par Shell associé à la motorisation à double carburant développée par CMA CGM, permettraient de réduire les émissions de GES (gaz à effet de serre) sur toute la chaîne de valeur d’au moins 67 % par rapport à du VLSFO (very low sulphur fuel oil).

Shell teste aussi son bio-carburant sur les routes avec le transporteur DHL. Quant à CMA CGM, ses navires à motorisation duale (44 navires à fin 2024 dont 20 déjà en service) sont prêts pour accueillir du e-méthane ou méthane de synthèse, neutre en carbone.

Emmanuelle Delsol