Avec la volonté d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2040 sur ses activités de transport de marchandises, le constructeur automobile Renault se lance dans le rétrofit. Un processus qui vise à remplacer un moteur thermique par un système électrique. La start-up Phoenix Mobility, spécialisée dans ce domaine, devra ainsi fournir un millier de kits de conversion au constructeur d’ici à 2023. (Photo : Renault – modèles master)
Renault continue sa stratégie de décarbonation en convertissant à l’énergie électrique ses véhicules utilitaires légers de plus de 5 ans. Pour cela, le constructeur automobile fait appel à la start-up Phoenix Mobility qui conçoit, produit et installe des kits de conversion, dits rétrofit. Ces derniers visent à remplacer le moteur thermique – essence ou diesel – d’un véhicule par un moteur 100 % électrique associé à des batteries. La jeune pousse devra ainsi fournir et installer un millier de kits entre 2023 et 2024. Pour le moment, ils sont destinés aux modèles master du constructeur, à savoir, à des véhicules utilitaires légers.
Les kits de conversion serviront de « proof of concept », les deux entreprises espèrent ainsi convaincre les professionnels du secteur de l’intérêt d’une stratégie rétrofit. Notamment suite à la mise en place en 2021 de zones à faibles émissions (ZFE) dans 10 métropoles, dont Paris et Lyon, et le déploiement progressif de 33 nouvelles ZFE d’ici à la fin 2024.
Les kits seront assemblés au sein de l’usine Renault de Flins. Baptisée la Re-Factory, elle est dédiée à l’économie circulaire. Le constructeur automobile entend également déployer le rétrofit à l’ensemble de son réseau de garages, étoffant au passage son portefeuille de services. Renault fait ainsi un pas de plus vers la neutralité carbone qu’il souhaite atteindre dès 2040 en Europe pour ses activités de transports de marchandises.
Clémence Tingry